Un Octobre remâché
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Quand t'as l'impression que ton âme est éternelle
un peu déçue tu te demande si t'arrivera à partir aussi.
T'es une tonne dans ce monde.
pesante
pesante...
et
dotée d'une âme éternelle
qui s'étouffe souvent dans les ruelles
qui s'désaltère plus vraiment
qui déblatère et ne digère pas.
"Bonne journée"
baûme sur les plaies sèches du lendemain.
Toi bombe H, acide et chaude..moi bombe froide, sous-marine et glauque , on ne fait pas jouir le même canon.
Les louves s'approchent encore.
Elles disent parfois s'appeller comme toi.
Je n'écoute pas.
ce soir je veille sous l'écho d'une mandragore qui meurt.
Je me suis redessinée le monde trop de fois ce soir, les crayons gisent impuissant dans ma tête.
éparpillés. Une toile qui se voile de gris surgit dans ma figure.
Je n'ai plus d'illusions à peindre, je n'ai plus de croyances à barbouiller.
Je ne peux que rester assise ici maintenant avec mes couleurs brisées.
Hier on m'a dit "je t'aime".
Ça m'a semblé venir de très loin.
J'ai tout coupé. C'était instinctif.
mardi 28 octobre 2008
Minuit perdue au large de l'île Perry
mes souliers ont rendus l'âme, autant gelée des pieds que de la tête
je me disais que je pouvais bien finir ma vie sur cette roche.
Seuls témoins, des canards hurlants , le cou cassé autant que les feuilles qui gisent.
T'es un circassien , le sien...attaché à ses haillons.
Tu ne fais plus sourire personne.
personne...
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