tonight

Les instants figent sur cette pages bleue ecchymose
la raison titubante...ivre-morte

mes espoirs en flocons qui se mélangent, marre artique de cicatrices ouvertes, la chair striée de léthargie
je suis un script qui se lit bien lors de ses hivers

De quoi je cesserai d'écrire?

De quoi je cesserai d'écrire? Puisqu'un jour il faudra bien le faire. ..



Je pense trop alors qui est-ce que je suis?

...


Éteindre ces eccymoses, les endormir et prendre un autre rêve
Arracher la tristesse à son berceau
L'été..

Zorglub le corrompu

1-
S'étendre dans les sphères, nerfs de l'inaction
Devenir une épidémie, une contagion...
l'auteur de tes intimes sueurs.
Sois enclume, empale-toi, moi j'y meurs
Se souvenir de l'horizon, y nager
Jeter les palmes et déguster
te couronner Ondine , ma vibration
Nous condamner, devenir duplication.

-2-
Marcher à travers mes jours timides
des siècles dans les fils de nuit
J'avoue avoir été parfois utile
avoir fait tourner dans mes mains les globes victorieux.
Mais je l'ai peut-être fait par habitude...
et je le décris sans passion
tout ça ne reste que
brûlure dans les vagues de l'oubli.

-3-
Un torrent germe entre ma langue et mon palais,
Un vent de gestes, autrefois beaux, mousse crachée
Un épisode et les vertiges reprennent.
Le silence est le rêve dont je ne me sors jamais.
Mes débuts sentent venir mes fins.
Une mare de plaies de lit caressent ma peau.
Ma soif soulève mes côtes, la soif d'azur
Le souffle à nouveau congelé.
Chaque mot est un clou qui s'enfonce dans ma gorge.
Quand tout sera crié, il ne restera qu'à clouer....
Pour me faire croire que je ne manque de rien...

-4-
Le vent d'une porte qui claque
Les cernes dans la gorge, secondes moisies
Poussières de pas, givre de mes pieds
Je n'avance plus, j'écoute...
Les pleurs du lavabo, le désert dans ma vitre
Je me dose, je limite, je divise (les fuites)
sur la dalle crient... les années qui subsistent

-5-
Dans l'autre côté
Coupe le nerf qui demande trop de souffle
Endors ma vie
Crache dans l'aura de la nausée matinale
La suite froide des nuits où l'on ne dort pas
Les solstices dans les pans de la tente blanche
surface lisse et réelle
Des bras suintants perdus dans leurs propres courbes
La fiction cogne, et devient sein palpable