1- S'étendre dans les sphères, nerfs de l'inaction Devenir une épidémie, une contagion... l'auteur de tes intimes sueurs. Sois enclume, empale-toi, moi j'y meurs Se souvenir de l'horizon, y nager Jeter les palmes et déguster te couronner Ondine , ma vibration Nous condamner, devenir duplication.
-2- Marcher à travers mes jours timides des siècles dans les fils de nuit J'avoue avoir été parfois utile avoir fait tourner dans mes mains les globes victorieux. Mais je l'ai peut-être fait par habitude... et je le décris sans passion tout ça ne reste que brûlure dans les vagues de l'oubli.
-3- Un torrent germe entre ma langue et mon palais, Un vent de gestes, autrefois beaux, mousse crachée Un épisode et les vertiges reprennent. Le silence est le rêve dont je ne me sors jamais. Mes débuts sentent venir mes fins. Une mare de plaies de lit caressent ma peau. Ma soif soulève mes côtes, la soif d'azur Le souffle à nouveau congelé. Chaque mot est un clou qui s'enfonce dans ma gorge. Quand tout sera crié, il ne restera qu'à clouer.... Pour me faire croire que je ne manque de rien...
-4- Le vent d'une porte qui claque Les cernes dans la gorge, secondes moisies Poussières de pas, givre de mes pieds Je n'avance plus, j'écoute... Les pleurs du lavabo, le désert dans ma vitre Je me dose, je limite, je divise (les fuites) sur la dalle crient... les années qui subsistent
-5- Dans l'autre côté Coupe le nerf qui demande trop de souffle Endors ma vie Crache dans l'aura de la nausée matinale La suite froide des nuits où l'on ne dort pas Les solstices dans les pans de la tente blanche surface lisse et réelle Des bras suintants perdus dans leurs propres courbes La fiction cogne, et devient sein palpable